Problèmes à résoudre
1. La pauvreté extrême des ménages
La pauvreté au Burundi touche deux personnes sur trois avec 72,9% de la population qui vivent à moins de 1,9$ par jour, selon le rapport de la Banque mondiale sur l’évaluation de la pauvreté au Burundi, 2016. La pauvreté semblerait avoir une corrélation directe et significative avec la malnutrition des enfants. En effet, 57% des enfants burundais de moins de 5 ans se trouvent dans une situation de malnutrition chronique, alors que le seuil critique établi par l'OMS est de 40% (Enquête nationale sur la situation nutritionnelle et la mortalité basée sur la méthodologie SMART, ISTEEBU, 2018). Seulement 11,4% des adultes et 39,8% des enfants ont accès à 3 repas par jour (Analyse de la sécurité alimentaire au Burundi, mai 2016).
L’état des lieux de l’emploi est préoccupant avec des taux de sous-emploi de 42,3% en milieu rural et 30,1% en milieu urbain (Etude sur l'état des lieux de l'emploi des jeunes au Burundi, ADISCO-REJA, novembre 2016).
2. Une culture autoritaire
La culture burundaise repose sur une tradition autoritaire caractérisée par une conception (ou réflexe) patriarcale du rôle du chef dans toutes les structures de la société. Le "chef" se considère et est considéré comme seul décideur, faiseur de pluie et de bon temps, détenteur de la vérité, etc. Malheureusement cette conception se vit dans toutes les structures de la société: au sein de la famille nucléaire, au sein des associations à base communautaire, au sein d'une école, d'une structure de soin, d'une administration, d'une OSC, etc.
Cette tradition autoritaire encrée dans la culture est le principal obstacle à la participation citoyenne, à la redevabilité des gestionnaires (ou chefs) et bloque le sens d'initiative des citoyens pour leur auto-développement.
Notre stratégie
- Rendre les communautés financièrement et socialement autonomes à travers la création des groupements communautaires offrrant des services financiers (épargnes et crédits) et de solidarité.